Les types de travaux

L’habitat participatif, s’il est pour l’instant majoritairement représenté par des résidences neuves, ne se limite pas à la construction de bâtiments : il comprend également des projets de rénovation de bâti. Quand les terrains à construire sont plus rares en ville et quand les temps de projet s’étalent sur plusieurs années, la rénovation mise sur l’existant pour gagner du temps, de l’énergie et des matériaux. Dans les deux cas, l’implantation de la résidence est une composante essentielle pour le projet, qu’elle soit déterminée géographiquement précisément (une ville, un quartier) ou par des caractéristiques (transports en communs, services publics…).

Les types de travaux
Miser sur l'existant : la rénovation

 

Dans le cas de la rénovation, le groupe de futurs habitants s’unit pour acquérir un ou plusieurs bâtiment dans le but de les restructurer et de les aménager pour y vivre ensemble. Le plus gros du projet réside dans la recherche de la résidence à acheter, en fonction des besoins du groupe. Le groupe est donc déjà au complet (ou presque) lorsqu’il achète l’immeuble, et entame la phase de conception après l’achat du bien.

Le projet architectural ne se base donc par sur une esquisse mais sur un diagnostic de l’architecte qui va étudier la marge de faisabilité à l’intérieur du cadre définit par le bâti et les contraintes patrimoniales, mais également le coût de la mise aux normes et l’état de dégradation du bâtiment. Le coût des travaux, principalement de l’isolation et de l’aménagement, dépend de l’état du bâtiment et de l’ambition de ses futurs habitants. Certaines restructurations requièrent par ailleurs l’autorisation des autorités locales.

 

La rénovation représente un gain de temps et d'argent considérable : il suffit parfois d’un ou deux ans pour aboutir un projet ! Le coût à l’achat est amorti par le peu de travaux à mettre en oeuvre.

Choisir la liberté : la construction

 

Dans les projets de construction, la recherche d’un terrain constitue également le point de départ d’un projet, même si l’esquisse architecturale dépend beaucoup moins de la réalité concrète et permet une plus grande liberté. Certaines étapes s'ajoutent cependant au planning : l’établissement d’un certificat d’urbanisme qui établit clairement la constructibilité du terrain, ses limites et les équipements déjà présents, puis la viabilisation.

Le terrain peut être vendu par un particulier, ou être mis à disposition par la municipalité. Lorsque le terrain est acheté à un particulier, le groupe a tout intérêt à instaurer un dialogue avec le propriétaire pour favoriser son intérêt et son soutien au projet. Du côté des collectivités, de nombreux projets d’écoquartiers éclosent sur le territoire français et c’est souvent l’occasion pour des groupes ou des promoteurs d’y inclure un habitat participatif.

 

La construction assure plus de liberté dans les choix architecturaux. Le groupe n’est pas conditionné par le bâti et peut accueillir un public plus diversifié (personnes à mobilité réduite, seniors...).